40 l’irrédentisme contemporain coupe horizontalement le système montagneux orienté, du nord au sud, le long de la vallée de l’Adige ; mais elle se confond à peu près, du Stel-vio à la Marmolada, avec la ligne de partage des langues, au point qu’il suffirait de légères rectifi-calions pour calquer la frontière administrative sur celle des nationalités. Toute la « question du Trentin » roule sur les aspirations de l’élément italien à former une province indépendante du reste du Tyrol. Ces aspirations, jusqu’au mois de décembre dernier, ont été fort dédaigneusement traitées par le gouvernement autrichien. Toute la politique administrative tendait, au contraire, à mater l’esprit décentralisateur des municipalités triden-tine; à altérer même, par la diffusion de l’école allemande, cette sorte d’unité et d’intégrité « linguistique », qui constitue le plus apparent des titres du Trentin à l’autonomie. C’est dans cet esprit que le Gouvernement a fondé, à Trente même, une école populaire et un asile, où — concluait, il y quelques années, une Commission d’enquête — « quatre cents enfants de la classe