ET LA TRIPLICE	2I>5
leurs velléités d’expansion, dont le cadre géographique naturel ne parait point dépasser, pour le moment, l’Albanie et la Tripolitaine? Est-ce que même on n’aperçoit pas son intérêt à faire place à l’influence italienne de l’autre côté du canal d’Otrante? Traduisez cette influence en résultats économiques : le jour où serait inaugurée la ligne d’Antivari au Danube, un nouveau système de relations en ressortirait, d’Odessa à Venise. Il ne manque au développement des échanges entre la Russie et l'Italie et à la consécration d’un novas ordo, dont les conséquences, même politiques, seraient incalculables, que cinq cents kilomètres de voie ferrée.
« L’âme slave, disait récemment un écrivain anonyme de la Ri vista poli tica <• letteraria1, est
constituée de trop d’éléments inquiets..... Venant
au contact de la civilisation contemporaine, elle fait penser à un beau fruit qui se gâterait avant
de mûrir.....» Voilà les belles raisons qu’on
donne, en conclusion d'un article sensationnel, pour détourner le public italien d’un ravvicina-
  1. La propaganda franco-russa in Italia, 15 mars 1901.