174 LES CHEMINS DE FER DU BALKAN OCCIDENTAL cisément de compléter, au profit de l’Autriche-llongrie, déjà moralement installée dans Yllintur-land, l’investissement de tout le territoire compris entre celte ligne et l’Adriatique. Vienne une conjonction de circonstances favorables, l’Albanie tombe dans les mains de cette puissance comme un fruit mûr, cueilli, pour ainsi dire, à revers, et l'équilibre de l’Adriatique est détruit, du môme coup que celui de la Méditerranée orientale est altéré. L’Italie n’a aucun moyen de s’opposer à un mouvement de troupes descendant de Novi-Bazar sur le canal d’Otrante, et appuyées par la flotte austro-hongroise. Toutes les tentatives qu’elle fait en ce moment, et qu’elle fera dans l’avenir pour tenir ouverte à son influence et à son commerce la porte de la péninsule balkanique, peuvent être stérilisées en quelques semaines par une occupation armée*. 1. Avant que la construction du tronçon Serajevo-Mitrovitza soit commencée, celle d’un autre chemin de fer, apte à servir les intérêts de la politique orientale de l’Autriche, est d’ores et déjà finie. On inaugurera dans un mois la nouvelle ligne de Gabela, à l’embouchure de la Narenta, à Castelnuovo, sur les Bouches de Cattaro, avec embranchements sur Trebinjeet Raguse. Cette ligne, qui se raccorde au chemin de fer de l’Adriatique à