262 l’italie, l’alliance franco-rüsse
ce qui touche ses grands intérêts maritimes et orientaux, éprouve une « poussée » là où elle attendait unappui. L’Europe centrale, au lieu de l’épauler, lui fait sentir lepoids de samasseen mouvement. Et — puisqu’enfin la matérialisation de la polilique contemporaine permet bien qu’on se serve de figures physiques, sinon même mécaniques — l’équilibre qu'elle cherchait dans le sens vertical, c’est peut-être bien dans l’horizontal qu’il a le plus de chances d’être fondé. La France et la Russie, qui la flanquent à l’Estel àl’Ouest, sont d’aussi bons appuis que les deux Empires étagés sur sa frontière du Nord.
  Si jamais elle est attirée dans l’orbite franco-russe, le sens de cette nouvelle Triplice sera clair. Ce sera la Triplice vraiment défensive, sincèrement attachée au maintien du statu quo que le Drang nach Osten tend à détruire, et, par conséquent, de la paix européenne. Ce sera aussi la revanche, désirable à tous égards, de la politique continentale sur la coloniale, et singulièrement des intérêts fondamentaux, de la raison d'être de l’alliance franco-russe, sur des intérêts épars et contingents.