LA QUESTION ALBANAISE 15! nique supérieur est fondé à Scutari1. C’est stimuler les relations économiques : une agence commerciale italienne a été instituée à Janina, déjà siège d’un Consulat général. C'est préparer une nouvelle génération d’italiens, clercs et laïcs, à mieux connaître l’histoire et la langue « schkipé-tares » : VIstituto orientale de Naples vient d’ôtre enrichi d’une chaire de littérature albanaise. C’est enfin concourir au développement des services postaux—services que l’Autriche assume avec un dévouement trop exclusif : par décret du 5 février dernier, est approuvée une nouvelle convention avec la Puglia. Dorénavant cette Société sera subventionnée pour un service hebdomadaire — et non plus seulement bimensuel — de la côte des Pouilles aux Échelles de l’Albanie septentrionale. Initiative plus intéressante encore : un petit vapeur à fond plat, sur chantier à Livourne, apte à franchir la barre de 1. L'Italie ne possédant jusqu’à ce jour que des écoles élémentaires à Scutari, les élèves de ces écoles qui désiraient poursuivre leurs études étaient recueillis par les Jésuites de la même ville, dont le dévouement aux intérêts austro-hongrois est aussi notoire que rémunéré.