ET LE COMMERCE MARITIME DE L’ITALIE 107 « Les préoccupations politiques étaient trop intenses alors, pour qu’on s’occupât des questions de navigation. Du reste, on entrait dans la période de la construction des voies ferrées, auxquelles allait toute la sollicitude. » « Il est à noter, pourtant, qu’à cette époque les bateaux étaient lourds et d’un tirant d’eau considérable. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la traction mécanique, il est bien plus facile de naviguer sur les eaux basses. On construit des bateaux et des remorqueurs qui n’ont qu’un tirant de 0m,80, et qui développent néanmoins une force de traction considérable : témoin le Nouveau Fram, destiné à la navigation sur la Loire1. » En adaptant ces données générales aux conditions actuelles de la Haute Italie, M. le général Bigotti a pu faire applaudir récemment, dans un banquet de la Société promotrice de l'industrie naie dei lavori pubblici du 2 janvier 1901, qui, dans un article pressant, montrait aux Italiens le développement de la navigation fluviale en France et surtout en Allemagne. 1. Général Bigotti : Le huitième Congrès international de navigation et la navigation interne en Italie. Turin, ltoux : 1900. Les objections tirées de la rapidité et du peu de fond des cours d’eau dans la Haute Italie sont de celles que les ingénieurs modernes savent résoudre. Quant au prétendu préjudice que le