LES CHEMINS DE FEU DU BALKAN OCCIDENTAL 189 do vue du commerce international, l’efficacité d’une voie ferrée traversant du sud-ouest au nord-est cette péninsule. Les marchandises, au lieu de descendre l’Adriatique, convergeraient à nouveau vers la grande plaine du Danube, nœud du système des communications continentales. Un si grand but ne serait pas, du reste, atteint sans peine. Il ne faudrait rien moins, d’après les plans du colonel Schnerch, revus par le fieichswehr, que relier la Save à Portore (près de Fiume) et à Saut’Andréa (près de Trieste), en ouvrant de colossales tranchées à travers le Karst. Mais l’audace même du projet, qu’un organe technique paraît bien prendre à son compte, montre à quel point le génie allemand moderne redoute peu d’aborder lesdifficultés, quand il s’agit d’englober la péninsule balkanique dans la sphère de l’Europe centrale. Y réussira-t-il, le génie allemand? — Le problème semble bien trouver sa formule, symbolique et mathématique à la fois, dans l'antithèse des