LA QUESTION ALBANAISE 137 on Albanie, par les réguliers; et c’est, au fond, le môme souflle antiitalien, facile à déchaîner chez les catholiques de presque tous les pays, alimenté ici par les rivalités de race, qu’elle utilise à ses fins de domination sans partage sur toute la côte. En Albanie, elle vise à substituer aux prêtres, enfants du pays, ou Italiens d’origine, les Franciscains, dont la Bosnie fournit une pépinière abondante. A Uskub, à Jagncvo, à Zumbi, à Ipek, ces substitutions, qui sont rarement du goût des paroissiens, ont contribué à faire le vide dans les églises ; heureux encore, les catholiques mécontents, lorsque le consul impérial et royal ne les dénonce pas au mutessarif comme agitateurs! On ne ménage même pas les prélats « réfrac-taires ». MBr Troksi, archevêque d’Uskub, en résidence à Prizrend, Albanais d’origine et fort Italien de sentiments, gênait la politique du consul Rappaport. Celui-ci, pour s’en défaire, suggéra à son gouvernement l’idée d’acheter la résidence épiscopale. Le contrat fut signé, en mai 1898, entre l’ambassadeur d’Autriche-Hongrie auprès du Vatican et le préfet de la Propagande, sous la con-