ET LE COMMERCE MARITIME DE l’iTAHE IIS sur mer, par une refonte du système intérieur de communications. La conception, séduisante .sans doute, mais exclusive, qu’ils s’étaient formée d’une sorte de juxtaposition économique de leur pays à l’Europe centrale1, n’a pas subi avec succès l’épreuve de l'expérience. Nous sommes loin des bénéfices que devait procurer au commerce maritime italien, môme dans la Méditerranée, la fonction de pourvoyeur de l’industrie allemande; plus loin encore de ce Zollverein, qu’avait rêvé M. Crispi, entre l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, puisque jamais, à la veille du renouvellement des traités en vigueur, ces deux premières puissances n’ont paru moins disposées à ouvrir leurs frontières aux produits agricoles de la péninsule. Reste donc à chercher une formule d’orientation économique plus large, et c’est la géographie qui la suggère. La Méditerranée mène partout, sans doute ; mais, pour l’Italie, l’Adriatique est la route directe de l’Orient européen. Elle peut fort bien redevenir aussi celle de l’Orient asiatique, à la condition qu’on sache 1. Voir chapitre i", p. 14.