ET 1,'ÉQUIUBRE ADRIATIQUE 199 mettait pas pour elle-même de transaction sur la question d’Alsace, n’en admettait pas davantage, pour les Italiens, sur un sentiment, ou plutôt sur un ressentiment historique. Or nous aussi, à tort ou à raison, nous avons fini par aller àKiel; une nombreuse école prêche aux Français d’aujourd’hui le même abandon de revendications que les Français d'hier trouvaient scandaleux, quand il était le fait de leurs voisins. Rien donc ne devrait subsister de ce copieux aliment d’acrimonie entre nations latines, sinon la constatation, à faire en commun, qu’elles n’échappent ni l’une ni l’autre, malgré leur tempérament, à la nécessité de « faire de la politique ». Enbienfaire, voilà le point, et la conclusion de cette digression bien courte nous ramène au cœur de notre sujet. Car, entre l’Autriche de 1882 et celle d’aujourd’hui, c’est le sens politique qui oblige à mettre une grande différence. C’est la froide raison, inspirée par la connaissance des faits, qui découvre les lois, obscures il y a vingt ans, de l’évolution de la monarchie de Habsbourg. Et, s’il est Arrai que, par toutes ses tendances, sinon par une sorte