188 LES CHEMINS DE FEU DC BALKAN OCCIDENTAL y découvre une chance de relèvement de ses deux grands ports adriatiques, Venise et Bari. Par Venise, le foyer industriel lombard trouve, ¡\ une distance relativement rapprochée, un nouveau marché de consommation. Par Bari, la Serbie, le Monténégro, l’Albanie peuvent diriger sur les Pouilles du blé — qui souvent y manque — du bétail vivant, des chevaux, des bois, des minerais, tous produits que l’Italie importe encore. En un mot, l’Adriatique reprend sa fonction de trait d’union naturel entre la péninsule latine et la balkanique, et, avec sa fonction, son équilibre. Ces résultats — admirablement propres, au surplus, à vivifier les rapports entre Latins et Slaves — sont si peu chimériques que la seule perspective en a surexcité les imaginations autrichiennes. En février, le Reichswehr, organe habituel de l’état-major viennois, rappelait l’attention sur un ancien projet, o'uvre du colonel Schnerch, non de voie ferrée, mais de canal du Danube à l’Adriatique. On en pressent l’économie. Elle consisterait à réaliser cette jonction fort au-dessus de la péninsule balkanique, de façon à paralyser, par avance, au point