ET LE COMMERCE MARITIME DE L’iTALIE 101 Trieste, et que ces deux ports ont les préférences des armateurs. » Ajoutons qu’il n’existe plus, ou presque plus, de marine proprement vénitienne. « Des chantiers célébrés jadis par les historiens et les poètes ne sortent plus guère que des barques... Même le goût de la mer s’en va... Si l’on met à part les gondoliers, qui passent leur vie sur les canaux de l’incomparable ville, et qu’on ne saurait qualifier gens de mer, la circonscription maritime de Venise ne compte pas plus de 5.300 pêcheurs et de 6.500 marins. On comprend dès lors la décadence du commerce extérieur de l’antique reine de l’Adriatique et que ce qu’il en reste soit aux mains des Anglais et des Autrichiens1.» Les causes de cette décadence font entrevoir les remèdes. Seuls sans doute des poètes peuventrêver pour Venise une sorte de réintégration dans son rôle historique. Mais, dans l’économie de la péninsule, et même au point de vue du trafic international, 1. A. Teso, VItalia e lOriente, p. 391 et 397.