ET L’ÉQUILIBRE ADRIATIQUE 29 chland», ni de « Weltpolitik1 ». De son côté, la vieille monarchie de Habsbourg ne songeait pas à dépenser, comme il est, arrivé depuis, toute sa vitalité, à l’extérieur, en conquêtes d’influence ou de territoires sur le Balkan. L’Europe centrale donnait plutôt l'impression de masse fortement assise entre les Alpes, le Danube et les mers septentrionales, que de masse en mouvement. Aujourd’hui, la conquête de l’Orient et, par conséquent, des routes maritimes qui y conduisent, est inscrite au programme des Hohen-zollern, contresigné par les Habsbourg. De toutes ces routes, l’Adriatique est la plus immédiatement menacée, à raison de sa position centrale et de la possession d’État que s'y est ménagée l’Au-triche-Hongrie. Se rendra-t-on compte, à temps, que son équilibre importe à l’équilibre méditerranéen, comme le méditerranéen au continental ? G’est à cette préoccupation que répond notre ouvrage. Sur la carte où se développeront, demain, la « poussée » et — espérons-le, du moins — la réaction, nous avons choisi le bassin adria-1. Pangermanie et politique «mondiale».