LA QUESTION ALBANAISE 1)9 Hongrie fait apprécier à cette partie de l’Empire ottoman la bienfaisance de son contact «civilisateur ». C’est aussi d’accord avec la Propagande de Rome, puisqu’elle y détient le protectorat des intérêts catholiques. Et c’est d’accord avec l’Empire Ottoman lui-même, puisqu’elle s’est fait adjuger par lui le service des postes. Il enfant moins, aux hommes d’Etat de Vienne, pour mettre une politique au point, et à leurs agents, pour sentir que leur zèle est suivi avec bienveillance. L’Autriche-Hongrie étale en Albanie un véritable luxe de personnel consulaire. Elle est représentée à Scu-tari, à Durazzo, à Vallona, à Uskub, à Prizrend. Généralement choisis avec soin, ces agents ont tout ce qu’il faut pour rendre des services : du temps (car ce n’est certes pas la correspondance commerciale qui les absorbe); des fonds, dont leur gouvernement est, vis-à-vis d’eux, prodigue; la collaboration des Franciscains élevés à la bonne école de Bosnie et dont le prosélytisme, tant politique que religieux, est couvert par la Propagande. Les instruments dont ils disposent sont merveilleusement adaptés au terrain. Nous sommes dans