ET LA TRIPL1CE 257 à s’immiscer dans leurs affaires intérieures. Ce rôle d’ami discret des peuples des Balkans, la Fraiîce l’assumait autrefois : elle sût même en tirer un brillant parti sous le second Empire. 11 est à prendre, aujourd'hui que l’impéritie du Quai d’Orsay a ruiné, ou peu s’en faut, les bases de l’influence française dans une grande partie de la péninsule. Du reste, la seule affinité géographique convie à un rapprochement Italiens et « Balka-niens». La rareté de leurs relations commerciales est une offense à la nature, qui les unit par un mince bras de mer. Leur intérêt commun est manifestement de disputer à l’Autriche-Hongrie la route de Salonique. Il importe à la Serbie, au Monténégro, même à la Bulgarie, que le gouvernement de Rome fasse sentir son influence de l’autre côté du canal d’Otrante. Et réciproquement, il importe à l’Italie que, par leur poids spécifique, ces petits États contribuent à l’équilibre albano-macédonien. Si jamais ils pouvaient désarmer — suivant en ceci le conseil d’organes austro-hongrois, qui, vraiment,partd’un bon naturel; — ou s’ils sedisputaient 17