164 LES CHEMINS DE FER DC BALKAN OCCIDENTAL mienti, député de Brindisi, le rappelait fort opportunément, l’autre jour, dans une interview publiée par le Carrière di Napoli du 30 janvier : « Quand, dit-il, fut ouverte à l’exploitation la ligne Salo-nique-Uskub-Nisch, qui s’embranche sur celle de Constantinople à Vienne, la presse austro-hongroise exulta de l’événement. Elle se livra à de copieux calculs d'heures et de kilomètres, et son imagination dévora la distance entre Londres et Salonique. » Ce n’était point pure imagination. Un autre économiste italien, M. le professeur Tcso, constatait, dans un livre déjà cité, ;< que la ligne directe de Londres à Port-Saïd passe plus près de Salonique que de Brindisi1 ». Et les chiffres lui donnent raison. I)e Londres à Salonique, par Vienne et Belgrade, on compte 2.961 kilomètres; de Londres à Brindisi, 2.339; —soit sans doute un écart de 622 kilomètres au profit de Brindisi. Mais, si l'on songe que le parcours de 622 kilomètres sur rails n’exige guère qu'une dizaine d’heures, et que, de Salonique à Alexandrie, la traversée es}; plus courte, au bas mot, d’une quinzaine — en 1. A. Tcso, L'Italia e ¡'Oriente, p. 404.