l'irrédentisme CONTEMPORAIN 63 la Stnmpn, le Secolo, V Avanti, la plupart des journaux, en un mot, qui échappent à l’influence de l’ambassade austro-hongroise. Quand, le 15janvier 1899, tous les maires italiens du Littoral se réunirent à Trieste pour protester contre l’érection d’un collège croate à Pisino, les échos de ce meeting, les philippiques contre la « croatizzazione », les vivacités à l’adresse du régime autrichien coururent d’un bout à l’autre de l’Italie. On fit un succès à la Lega dei Giovani, dissoute par le gouverneur de cette ville, et au Conseil municipal. une enquête. Le lendemain, le résultat de l’enquête parut et confirma la plus grande partie des faits révélés. Ces faits eurent leur retentissement au Conseil municipal de Rome, où ¡VI. Ernest Nathan, grand-maître de la Maçonnerie italienne, tint à rendre un hommage public aux Tridentini. Ils viennent aussi d’en avoir un à la tribune de Montecitorio. Sur une interpellation du député Socci, à la séance du 15 mars dernier, le sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères donna l’assurance que, suivant la formule traditionnelle, «les soldats coupables seraient sévèrement punis ».M. Socci insista et déclara qu'il était de son devoir de protester contre les sévices exercés non seulement sur des Italiens régnicoles, mais sur des Tri-ilentini qui ne sont pas moins Italiens. (Applaudissements.) « — Il en appelle à toute la Chambre, sans distinction de partis, parce que, sur tous les bancs, siègent des patriotes et que, lorsqu’il s'agit A’italianità, tous les dissentiments politiques cessent. — Il est utile, il est juste qu’un cri de protestation parte de la Chambre italienne, contre les procédés d’une certaine gent qui oublie trop souvent de respecter les Italiens.» {Salue d'applaudissements à laquelle participent les galeries.) — (Extrait de la Tribuna du 16 mars.)