LES CHEMINS DE FER DU BALKAN OCCIDENTAL 159 l’accorder tout de suite au seul projet qui ne divisât personne. C’était justement le tronçon do Serajevo à Mitrovitza, qui n’avantageait ni I Autriche, ni la Hongrie, et servait,au contraire, leurs communs intérêts. Ce sage avis fut adopté incontinent, la construction des autres voies ajournée à des temps meilleurs, lit ainsi, c’est sous la forme d’une résolution transactionnelle, sous l'heureux vocable de développement du réseau bosniaque, qu'on vient de présenter l’établissement de celte ligne, internationale par excellence, puisque Salonique en est la tête. Un passage très clair du discours du Trône, prononcé à l’occasion de l’ouverture du nouveau Rei-chsrath, confirme ce qu’on savait déjà des résolutions prises au mois d’octobre. La diplomatie européenne paraît se tenir aux écoutes : peut-être conseille-t-elle au Sultan — à qui seul appartient, en droit public, de formuler des objections— une certaine réserve vis-à-vis d'un projet qui règle d’avance le sort de l’Albanie. 11 nous paraît improbable qu’un peu plus tôt ou un peu plus lard, le cabinet de Vienne, vigoureusement appuyé par