Xll L’ÉQUILIBRE ADRIATIQUE semble que ces intérêts exigent quelque chose de plus : une politique unie, sinon toujours concertée, à tout le moins une sorte de disposition à surveiller et réfréner, s’il se peut, les ambitions aujourd’hui bien connues de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. C’est dans l’Adriatique, c’est sur le canal d’Otrante, c’est dans la mer Egée, boulevards ou approches du bassin de la Méditerranée orientale, qu’il faut chercher le principe d’un renouveau de fratel-lanza latina;— carlafraternité, entre peuples, si elle se fonde sur certaines affinités naturelles, si elle s’entretient, à notre époque utilitaire, par un échange de services économiques, ne peut être vraiment vivifiée que par la manifestation d’une loi — que la politique, à bon droit, fait sienne et proclame. Tel est le sujet qui m’a tenté. Ceux-là même qui trouveront la démonstration insuffisante me sauront peut-être gré de leur avoir fourni des matériaux, et, par conséquent, une base de dis-