LES CHEMINS DE FER DD BALKAN OCCIDENTAL 167 lonnent. Et il n’est pas téméraire de croire que, si l’Autriche-Hongrie ne renconlre pas de résistance à ses projets, avant dix ans l’exploitation d’une ligne en Vieille-Serbie ou en Macédoine sera aussi régulière et aussi sûre que celle de n'importe quel chemin de fer continental. C’est sur ce plan médiocrement lointain qu’il faut poser la question delà concurrence entre Sa-lonique et Brindisi. A vrai dire, cette concurrence s’exercera-t-elle par Belgrade ou par Sera-jevo, soit par la ligne existante ou par la ligne en projet? On prétend les profils de l’ancienne meilleurs ; mais elle a l’inconvénient, au point de vue austro-hongrois, d’emprunter le territoire serbe. Les longueurs kilométriques sont sensiblement égales. Mais, à quelque choix que l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie s’arrêtent — il est bien impossible de les dissocier en matière de Drang nach Osten—elles feront sûrement les sacrifices nécessaires pour donner le maximum d’efficacité au débouché qu’une politique persévérante leur aura enfin ouvert sur Salonique. Il faudrait être complètement étranger à la lecture des cartes, plus