138 LA QUESTION ALBANAISE dition que le gouvernement acquéreur ferait cons-truire à l’archevêque un nouveau palais. Fort de cet engagement et avant même d’en avoir exécuté la contre-partie, M. Rappaport prétendit installer à l'archevêché quatre Sœurs de charité d’Agram. M'r Troksiproteste. Il a pour lui le droit, les convenances, l’opinion publique. Le consul lient bon, installe les Sœurs, et c’est le prélat qui doit sortir de la maison, pour se soustraire à une cohabitation choquante,même en Albanie. Il était à Rome, au printemps de 1899, préoccupé de faire redresser son cas par la Propagande, et très sûrement d’empêcher ses diocésains de prendre les choses trop à l’albanaise. Car ceux-ci, après avoir envoyé inutilement suppliques et même délégations au Vatican, avaient pris le parti d’aller à la mosquée, criblaient de balles la porte du consul, et en appelaient publiquement à la justice divine de celle du cardinal Ledochowski. Pendant le carême, h1 digne Msr Troksi eut beau leur écrire des lettres touchantes, les conjurant de rentrer dans l’humilité et de faire leurs Pâques : « Excellence, pardonnez-nous — répondirent les