ESQUISSE HISTORIQUE. 29 vinrent une seconde fois mettre le siège devant Vienne (1688). Battus par Jean Sobieski, roi de Pologne, ils durent rétrograder jusqu’à Belgrade et repasser le Danube. Depuis ce moment, leurs progrès furent arrêtés : Parla paix de Karlovitz (1699), ils durent abandonner toutes leurs possessions au nord du fleuve, à l’exception du banat de Temesvar. Ils rendirent la Morée aux Vénitiens, la Podolie à la Pologne. Au xviii8 siècle, la Russie entre en scène avec Pierre le Grand. La lutte entre les Turcs, d’une part, l’Autriche, la Russie et la République de Venise, se continue avec des péripéties diverses jusqu’à l’époque moderne, interrompue par de courtes trêves : Parla paix de Fassarovitz (1718) les Turcs abandonnent le Banat, la petite Valachie, Belgrade et une partie de la Serbie. Vingt ans plus tard, par la paix de Belgrade (1739), les Turcs rentrèrent en possession de la Valachie et de la Serbie. Mais, parle traité de Koutschouk-Kainardji (1774), ils furent contraints de reconnaître à l’impératrice Catherine de Russie, la suzeraineté sur les Tartares de Crimée, du Kouban et du littoral de la mer Noire, le protectorat religieux de la Moldavie et de la Valachie, la liberté de navigation dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles. Ce traité eut des conséquences importantes, en ce