GRÈCE. 69 mauvais état des routes, autant que l’insuffisance de son organisation, ne lui permirent pas de continuer son mouvement. Les représentations des Puissances déterminèrent bientôt le gouvernement grec à la rappeler sur la frontière. Les bandes de volontaires continuèrent seules à faire, pour leur compte, une guerre sans importance et sans résultats. Les limites données au petit royaume de Grèce, en 1832, avaient été tracées depuis le golfe de Volo jusqu’au golfe d’Arta oud’Ambracie en suivant la chaîne des monts Othris. Le Congrès de Berlin de 1878, sur la proposition du représentant de la France, invita la Sublime-Porte à s’entendre avec la Grèce pour une rectification de frontières du côté de la Thessalieet de l’Épire, et l’on avait indiqué, comme frontière à concéder, la ligne de la Salamvrias sur le versant de la mer Egée et celle de la Kalamas sur le versant de la mer Ionienne. Les représentants de la Porte protestèrent contre cette cession de territoire, et le gouvernement ottoman repoussa plus tard, par des fins de non-recevoir ou par des atermoiements successifs, les réclamations diplomatiques de la Grèce. Les Grecs en appelèrent aux Puissances européennes, et armèrent de nouveau, affirmant leur intention d’obtenir par la force le territoire qu’on leur avait en quelque sorte promis à la Conférence de Berlin. Les volontaires arrivèrent en grand nombre de toutes les colonies grecques. La Grèce se croyait assurée de la sympathie des Grandes Puissances, particulièrement de la France, de laquelle on attendait l’envoi de