62 LES PAYS BALKANIQUES. si son intervention contribue à faire peser les plateaux de la balance du côté opposé à l’Autriche-Ilongrie (mai 1915). Les céréales sont la principale richesse de la Roumanie, particulièrement le maïs, qui fait le fond de l’alimentation du paysan. Les exportations de blé sont considérables et forment un appoint important pour la consommation des pays de l’occident de l’Europe. La religion dominante est la religion orthodoxe grecque. L’église roumaine est indépendante (autocé-phalé). L’archevêque de Bucarest est métropolitain. Il existait dans le pays un grand nombre de monastères (173). Bâtis au milieu des sites les plus sauvages, entourés de ravins et de précipices, protégés par d’épaisses murailles, percées de meurtrières et flanquées de tours, ils ressemblent plutôt à des forteresses qu’à des lieux de prière, et, en effet, ils offraient aux chrétiens un abri contre le fanatisme musulman, aux femmes et aux enfants un refuge contre les violences, aux milices un centre de ralliement et un appui. Plusieurs soutinrent des sièges célèbres. Depuis, un grand nombre de couvents ont été sécularisés, et beaucoup d’autres ne sont habités que par quelques moines ou religieuses. Parmi les plus importants de ces monastères est celui de Sinaia, près duquel est la résidence d’été du roi de Roumanie.