GRECE* 85 Le Péloponnèse n’a que de petits cours d’eau : Le Pamisos (Pirnatza), qui se jette dans le golfe de Messénie, est navigable pour des barques pendant 10 kilomètres environ. L’Alphée (Ruphia) se jette sur la côte occidentale1. L’Eurotas (Iri), dont la source est voisine de celle de l’Alphée, se jette dans le golfe de Laconie, après avoir arrosé Sparte et traversé des campagnes fertiles. Sa vallée prolonge la direction de celle de l’Alphée et trace un long sillon longitudinal sur le versant sud-ouest de la crête maîtresse du Péloponnèse. L’Inachos, qui traverse la plaine d’Argos, n’a d’eau qu’au printemps. Au centre du Péloponnèse est le beau plateau d’Arcadie, creusé par de gracieuses vallées, dépouillé en partie de ses forêts, mais dont les pentes occidentales sont encore boisées et bien arrosées. Il se trouvait sur la route de Sparte à Corinthe; les environs de Mantinée furent le théâtre des luttes pour la domination du Péloponnèse. Aussi ne compte-t-on pas moins de cinq batailles livrées sur son territoire. La ville principale de l’Arcadie est actuellement Tripo-lis, ainsi nommée, dit-on, parce qu’elle est l’héritière des trois cités de Tégée, Mantinée et Pallantium. Les côtes du Péloponnèse, quoique riches en baies et en abris, n’ont pas de ports de commerce d’une grande activité. Neokastro (Navarin), sur la côte de Messénie, a été le théâtre de la grande bataille navale où les flottes française, anglaise et russe ont détruit la flotte turque (1827). Modoni et Koroni sont également déchues. Kalamata, au fond du golfe de Koroni, n’a qu’une mauvaise rade. 1. Les alluvions de l’Alphée avaient recouvert les ruines de )a ville célèbre d’Olympie. Des fouilles récentes ont remis au jour des richesses d’art des plus précieuses. 8