38 LES PAYS BALKANIQUES. ments, les affleurements des mêmes roches. Ce sont, en général, des terrains primaires, métamorphiques, et secondaires : schistes, ardoises, anthracites et calcaires compacts. Les roches éruptives sont rares; on a découvert récemment d’importantes nappes de pétrole. Plus bas, viennent affleurer les couches tertiaires ; elles constituent les contreforts des montagnes et se composent d’argile, de marne, de grès, de calcaires, de gypses avec des lignites et d’épais gisements de sel gemme. Enfin, dans le terrain d’alluvions, on distingue trois étages. L’étage inférieur est le diluvium gris, à cailloux roulés ; au-dessus, le diluvium jaune caractérisé par l’abondance des marnes et dont l’épaisseur est considérable près des montagnes. C’est la région des vignes. La troisième couche, qui est d’une remarquable fertilité, a comblé les vallées. C’est le diluvium noir (tchernoizem des Russes), dont le dépôt très récent ne se trouve en Europe qu’entre les Karpates, l’Oural, les monts Valdaï, et la mer Noire. Les rivières se sont creusé, à travers ces terrains, entre des berges de cailloux, des lits sinueux semblables à de larges fossés. Les plaines danubiennes n’étant pas protégées contre la rigueur des vents du nord-est, le climat est extrême ; la température moyenne de Bucarest est de 18°, mais elle varie, de — 30° en hiver à + 45° en été. Notice historique. Après la chute de l’empire romain, les Roumains unis aux Bulgares avaient fondé sur les deux rives du Danube un état indépendant. Les empereurs grecs, tirant parti de dissensions intérieures, le subjuguèrent. Dans la seconde moitié du xii* siècle, les Daco-