GUERRES TURCO-RUSSES DU XIXe SIÈCLE. 149 de décembre. Après la chute de Plevna elle enveloppa la place de Nich et marcha sur Pirot, dont elle s’empara sans difficulté (28 décembre). Elle occupa Ak-Palanka, Leskovatz, organisa aussitôt l’administration de ces territoires qui faisaient partie de la Vieille-Serbie, et qu’elle entendait conserver, et fit sa jonction avec l’aile droite de l’armée russe pour marcher sur Sofia. — Le 4 janvier, Nich capitula. Marche sur Andrinople. — La chute de Plevna avait ouvert aux Russes la route de Constantinople, la plus sûre, bien que paraissant la plus éloignée. Leur avant-garde, conduite par le général Gourko, passa les Balkans sur plusieurs colonnes, se porta sur Sofia et fit sa jonction avec l’armée serbe. Les Turcs abandonnèrent Sofia, qui fut occupée le 3 janvier 1878. Le centre de l’armée russe se porta sur les passes des Balkans. Le col de Chipka, devant lequel on était arrêté depuis le mois d’août, fut enfin dégagé et le corps d’armée turc (20.000 hommes et 100 canons), chargé d’en défendre le débouché, ayant été enveloppé, se rendit à discrétion. Les colonnes de l’armée envahissante, convergeant sur Andrinople, occupaient alors une immense courbe de 400 kilomètres, depuis Kôstendil à l’extrême droite, par Dubniça, Samaltov, Kazanlik et Sliwno. Soliman-Pacha, avec les débris de ses troupes, se concentra à Tchirpan, à l’est de Pliilippopoli. Après plusieurs combats, le général Gourko entra à Pliilippopoli, le 1G janvier. Les avant-gardes russes arrivaient en même temps à Jamboli, et, le 20 janvier, entraient sans coup férir