GUERRE BALKANIQUE, 1912-1913. 175 coulant au sud, devait vraisemblablement être le lieu du choc entre les armées. En effet, après plusieurs rencontres partielles, la bataille générale s’engagea près de Kumanovo, le 23 octobre et se continua le 24. Ce fut une victoire complète pour les Serbes qui occupèrent Uskub le 26. Les débris de l’armée turque se retirèrent vers Mo-nastir. Une vingtaine de bataillons couvrirent la retraite et firent une belle résistance au défilé des monts Babuna, au nord de Prilip ; il fallut trois jours de combats, pour que cette formidable position fut emportée par les Serbes (4 novembre) ; les Turcs profitèrent de ce répit pour rassembler à Monastir ce qui leur restait de forces, 60.000 hommes environ. Une nouvelle bataille s’engagea le 15 novembre; Monastir capitula le 18 novembre. Cette courte campagne d’un mois a particulièrement révélé la valeur de l’armée serbe, l’énergie de son infanterie, sa force de résistance aux fatigues qu’elle supporta par un froid excessif, et la puissante organisation de son artillerie, de fabrication française. Après avoir pris Monastir, les Serbes se préoccupèrent de désarmer et d’occuper l’Albanie et do prendre possession des ports de l’Adriatique, Alessio et Durazzo. Du côté de la Grèce, les forces grecques furent réparties en deux groupes, vers la Thessalie à l’est, vers l’Épire à l’ouest. Le groupe de l’est, commandé par le Diadoque, se dirigea sur Salonique, dont les Grecs avaient hâte de s’emparer les premiers. Après plusieurs combats victorieux, l’armée grecque arriva