LA CRISE : LE PANGERMANISME ACTIF . 217 viendrait-il peut-être bien plutôt d’un autre côté, et l’on pourrait avec raison s’inquiéter davantage des gains sensibles effectués par un autre parti, qui n’est, il est vrai, que national allemand et non pas ouvertement pangermaniste, le parti des populistes allemands. Ce parti, en effet, se trouve, après les élections de 1901, avoir gagné 9 sièges ; il compte alors 51 représentants au lieu de 42, et est devenu ainsi le troisième groupe de la Chambre par l’importance numérique, tandis qu’avant il n’était que le cinquième. De part et d'autre, d’ailleurs, du côté tchèque comme du côté allemand, les élections de 1901 avaient amené le triomphe des partis violents, des partis les plus intransigeants sur leur caractère national ; le ministère et son chef, M. de lvcerber, se trouvèrent ainsi rappelés, brusquement et désagréablement, de leurs rêves d’apaisement à la réalité brutale. Dès la première séance de lanouvelle Chambre, les pangermanistes,notamment,pour manifester leur joie de se retrouver en nombre côte à côte, recommencèrent à causer du scandale. Lorsqu’en effet, conformément aux usages, le doyen d’âge, qui présidait la séance, termina son discours d’ouverture par l'invitation traditionnelle adressée à l’assemblée de poussertroishourrahsén l’honneurdel’empereur, les membres du groupe Schœncrer-Wolf, scandalisés d’une pareille proposition, se levèrent en masse et quittèrent la salle des séances, au milieu, bien