14 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE signalent les chiffres officiels y occupe, en effet, presque exclusivement le Nord de ces deux provinces, laissant le Sud plus ou moins complètement à l’élément Italien. C’est peut-être à ce fait qu’est du le caractère moins âpre que la lutte des nationalités y a revêtu pendant très longtemps et que malheureusement elle est en train de perdre à l’heure qu'il est. En Silésie, enfin, l’élément allemand perd incontestablement du terrain, ce qui pourrait bien un jour lui coûter la majorité relative, surtout en cas d’entente contre lui de ses adversaires tchèques et polonais. Et voilà, esquissé avec ses caractères primordiaux et dans ses grandes lignes, le tableau sommaire de ce second groupe. Nous voici donc maintenant arrivés au troisième et dernier groupe, celui où les Allemands ne sont plus qu’une minorité, d’une importance d’ailleurs très variable. Ce groupe, extrêmement intéressant et très diversement composé, comme on va le voir, comprend en premier lieu la Bohême, où la minorité allemande atteint encore le chiffre respectable de 37,2 0/0. Notons d’ailleurs tout de suite que ce chiffre est d’autant plus respectable que, la Bohême étant fort peuplée, ces 37,2 0/0 représentent la masse numériquement importante de2.159.151 individus (chiffres du recensement du31 décembre 1890), de 2.350.000 environ à l’heure qu'il est. Ensuite, nous trouvons dans ce groupe la Moravie avec