t)2 LÉ PANGERMANISME EN AUTRICHE Prusse. C’est ce ([lie Schwarzenberg prépare soigneusement au congrès de Bregenz, où délibèrent ensemble l’empereur, les rois de Bavière et de Wurtemberg. Tout est prêt maintenant pour le coup décisif, l’estocade finale, qui doit assurer le triomphe du Habsbourg sur le Hohenzollern. Un événement imprévu vint encore hâter le dénouement, lin effet, sur ces entrefaites, des troubles subits, d’une extrême violence, bouleversaient la Hesse, et presque simultanément les Austro-Bavarois d’un côté, les Prussiens de l’autre entrent en Hesse. Une échauffourée se produit à Bronzell; Schwarzenberg tient enfin l’occasion ardemment attendue. 11 rassemble 180.000 hommes, prêts à marcher, sur la frontière et, ceci fait, il donne à l’envoyé autrichien Prokesch ' l’ordre de sommer la Prusse d’évacuer la Hesse dans les vingt-quatre heures (26 novembre 1850). C’était un ultimatum et un ultimatum d’une rigueur rare. A Berlin, rien n’était prêt ; la guerre eut été un désastre. La Prusse céda donc et, le 29 novembre, 1. Prokesch-Osten (Anton, comte de), né à Gratz le 10 décembre 1193, mort à Vienne fe 26 octobre 1876, officier de 1813 à 1815, aide de camp de Schwarzenberg (1818), chargé de mission en Grèce et dans le Levant (1828), anobli en 1830, créé chevalier de l’Orient (Osten), chef d’état-major de l’armée qui occupe Bologne (1831). Chargé de négocier la paix entre le vice-roi d’Egypte et fe sultan (1833), ministre d’Autriche à Athènes (1834-1839), ambassadeur à Berlin (février 1849-1852), délégué à la Diete de Francfort (1853-1854), internonce à Constantinople (décembre 1855), y reçoit le titre d’ambassadeur (1867), se retire lors de la chute de lieust et est fait comte (3 novembre 1870), meurt à Vienne le 26 octobre 1876.