LE PREMIER ACTE : SCHWARZEN’HERG 51 .Mais, avant tout, Schwarzenberg poursuit l’écrasement des ambitions prussiennes. Rien d’étonnant donc à ce que l’année 1850, qui s’ouvre sur ces entrefaites, voie le conilit austro-prussien s’accentuer encore et cela volontairement. Tandis, eneiîet, que, d’un côté, le roi de Prusse, poursuivant avec une lenteur fatale son idée lixe de se faire donner la couronne impériale par les princes allemands, se décide pour ce faire à les convoquer à Berlin, l'Autriche les convoque résolument à Francfort pour le 10 mai, dans le but évident de faire échouer la réunion de Berlin. Et là, lorsque ce congrès des princes s’ouvre à Francfort, toute équivoque est dissipée et le ministre autrichien dévoile définitivement et lumineusement son intention bien arrêtée de laisser l’Allemagne, tout au moins provisoirement, dans son état antérieur de désunion et d’impuissance. En effet, le comte Thun-Hohenstein, plénipotentiaire autrichien, y prenait bientôt la parole, pour proposer au nom de son Gouvernement de rétablir l’ancienne Diète et l’antique pacte fédéral, en les remaniant pour les mettre en conformité avec les idées modernes, formule vague et élastique qui pouvait signifier ce qu’on voulait. Le 8 août, cette proposition, qui consacrait le maintien du statu quo en Allemagne, était votée. L’Allemagne est donc matée; reste maintenant à achever la tâche, à écraser définitivement la