46 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE pire héréditaire à Frédéric-Guillaume IV’, roi de Prusse. C’était un acte grave, presqu’un acte désespéré, puisque, par défiance pour l’Autriche, l’Allemagne se jetait délibérément dans les bras de la Prusse et lui remettait le soin de veiller sur elle à ce moment si critique de sa constitution. 11 semblait impossible que fa Prusse n’acceptât pas avec enthousiasme cette aubaine. Mais Frédéric-Guillaume IV, lui aussi convaincu que l’idée nationale c'était l'idée révolutionnaire sous une autre forme, crut qu'accepter la couronne que lui offrait ainsi le Parlement de Francfort, ce serait pactiser avec cette révolution qu’il détestait. Aussi, hanté parla crainte de se compromettre avec ces révolutionnaires abhorrés, répondit-il, le 23 avril 1849, qu'il ne pouvait accepter la couronne sans le libre aveu des princes allemands. En fait, cette réponse équivalait à un refus. Car, ce que l’Allemagne désirait alors avant tout, c’était I. Frédéric-Guillaume IV, roi de Prusse, né le U octobre 179"), mort à Sans-Soucile 2 janvier 1861. Fils de Frédéric-Guillaume II. Prend part à la campagne de 1813, monte sur le trône àia mort de son père eu 1840. Semble par deux fois, en 1842 et en 1847, céder enfin aux revendications du pays en faveur du Gouvernement représentatif, mais finit par y opposer une fin de non-rece-voir absolue. La révolution de 1848 le force à céder, mais il reprend, à partir de 1850, la politique de réaction. Én juin 1857, il eut une première attaque uapoplexie, puis une seconde au mois d’octobre, dont il ne se remit jamais. Son frère Guillaume prend alors le pouvoir (23 octobre 1857) et est nommé régent le 7 octobre 185S. Frédéric-Guillaume IV meurt à Sans-Souci le 2 janvier 1861. De sa femme Elisabeth de Bavière, il n’avait pas eu d’enfants.