108 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE faine tension et une grande froideur, qui avaient fini par amener la démission du prince Auersperg. Le cabinet se disloquait donc. Sur le moment, néanmoins, la majorité de ses membres qui prônait, comme le prince Auersperg, lapolitique de fermeté vis-à-vis des Tchèques, l’emporta malgré la retraite du prince, et, le 1er février 1870, le ministère se reconstituait avec un programme inspiré par cette politique de résistance, sous la présidence de M. Hasner1. Malgré tout, l’avenir devait bientôt donner raison à M. de Beust. En effet, la question tchèque devenait si critique, si aiguë, que même ce ministère ainsi reformé, sinettement allemand, ce ministère de combat se vit obligé à son tour d’entamer des négociations avecles Tchèques. Elles échouèrent, et cet échec amenala démission du ministre de l’intérieur, M. Giskra, qui les avait dirigées (22 mars 1870). Le ministère se disloquait donc de nouveau et le i avril 1870, devant l’échec de la politique de résistance, la minorité du cabinet, celle qui était disposée à essayer de primeabordde la conciliation, l’emportait à son tour. Hasner démissionnait en effet, et le comte Po- 1. Hasner (Léopohl), chevalier d’Art lia, né à Prague le 15 mars 1818, mort le 5 juin 1801, rédacteur en 1848 à la ¡‘rayer Zeiluny, ensuite professeur de philosophie et de science politique à l’Université. A partir de 1861, député à la Diète de Bohétneet au Reiehsrath. En 1865, professeur de science politique à l’Université devienne, ministre de l’instruction publique du cabinet Auersperg (30 décembre 1S6Ti, président du conseil du l°r février au 4 avril 1870. Membre de la Chambre des Seigneurs depuis 1867.