2'o0 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE nées de la politique autrichienne en 1871, l’a employée à faire renvoyer lo ministère Ilohenwait, qui pourtant, comme tous les gouvernements anti-allemands en Autriche, faisait indirectement le jeu des pangermanistes. Puis surviennent les affaires de Bosnie. Ici, nous dil-on, l'Allemagne a poussé de toutes ses forces l’Autriche à se lancer dans la question d’Orient d’une manière active, à occuper la Bosnie, tant pour faciliter à 1 invasion allemande pour l’avenir la route de l’Orient que pour détourner l’attention de la monarchie dualiste de ce qui se passe sur ses frontières de l’Ouest et du Nord-Ouest, et préparer ainsi plus à son aise l’entrée future de la partie occidentale de la monarchie dans la Grande Allemagne. Celle théorie est sans doute séduisante; elle contient une forte part de vérité, tout au moins en ce qui concerne l'intérêt très réel qui pousse l’Allemagne à désirer voir une puissance après tout à tort ou à raison considérée comme étant d’essence germanique, avancer vers l'Orient dans cette course au clocher de Sainlc-Sophie, à laquelle 011 se livre de part et d’autre avec tant d’ardeur. Cependant, cette théorie ne se trouve-t-elle pas fortement ébranlée par ce fait que (ainsi que nous avons eu l'occasion de le faire remarquer plus haut, en étudiant les événements de cette époque, notamment en citant un passage de discours) le gi’and chef du pangermanisme autrichien, M. Schœnerer, se