212 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE lies, beaucoup mieux en tout cas que l’état aigu de la crise ne permettait de l’espérer. Les Tchèques eux-mêmes, à quelque parti qu’ils appartinssent, acceptèrent d’y prendre part, et seuls des partis allemands les radicaux pangermanistes du groupe Schœnerer-Wolf refusèrent d’entendre raison. M. Wolf vint, en leur nom, expliquer ce refus en termes assez violents, disant que toute négociation ne pourrait que nuire à la cause allemande, puisque rien qu’en entrant en négociations avec les autres nationalités, on leur reconnaîtrait le droit de discuter. Aussi les fameuses conférences de conciliation, dernier espoir de pacification, s’ouvrirent-elles sans les radicaux allemands le 5 février 1900. Nous ne voulons nullement prétendre, ni même insinuer que, sans cette abstention de principe, les conférences eussent abouti à un résultat pratique ; il est même à peu près certain qu’en tout état de cause elles étaient vouées à un échec fatal ou tout au moins que, si elles avaient réussi à amener l’apaisement souhaité, cet apaisement n’eut été qu'une bien courte éclaircie. Mais il convient néanmoins de laisser au parti pangermaniste toute la responsabilité (et elle est lourde) qui lui incombe à lui seul, de ce refus catégorique et obstiné d’entendre raison et de chercher, dans un concours loyal de tous les partis, à ramener un peu d’ordre et de tranquillité dans la patrie commune, qu’il avait déjà tant contri-