LES ÉLÉMENTS DU PROBLÈME 11 que tandis qu’en 1880, par exemple, sur 1.000 personnes il y en avait 367,5 de langue allemande, en 1890, il n’y en a plus que 360,5, que, par conséquent, dans l’espace de dix ans, la langue allemande a subi en Autriche une perte de 7 pour 1.000. Ce même ouvrage nous montrera nettement qu’aucune des autres nationalités de l’Autriche n’a subi pendant ces dix ans une perte aussi forte. Et cette perte devient plus significative encore si l’on considère que, pendant cette même période, l’augmentation positive de la race germanique, examinée à part en Autriche, se traduit par 5,65 0/0, ce qui exclut l’hypothèse d’après laquelle cette perte ne serait due qu’à un défaut de vitalité ou de fécondité de la race germanique. A ces symptômes déjà fâcheux pour l’avenir du mouvement pangermaniste, il convient d’ajouter que la situation ne paraît pas devoir se modifier sensiblement en sa faveur dans l’avenir, vu que le pourcentage des Allemands mariés est plus faible que celui des hommes mariés des autres nationalités de l’Autriche. D’ailleurs cette perte de 7 pour 1.000 ou de 0,7 0/0 subie par l’élément germanique de 1880 à 1890 est à peu près la même que celle de 0,8 0/0 signalée plus haut entre 1890 et 1900. Tout au plus pourrait-on en conclure que le mouvement de recul de la race germanique a tendance à s’accentuer encore. En tout cas, et ici nous croyons qu’il est impossible qu’on nous taxe d’exagération, tout ceci semble,