148 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE accalmie quelconque, et l’année 1884 voit le mouvement s’accentuer encore et la crise devenir de plus en plus aiguë. Voici, par exemple, pour nous le prouver, le député Foregger qui, nous dit la Nette Freie Presse du 9 janvier 1884, parlant à ses électeurs en Styrie, leur expose son programme de la manière suivante, très claire, comme on va le voir. Il insiste, en effet, sur ce fait qu’un des points capitaux du programme de son parti (il est Allemand-National fort avancé, comme ses déclarations le prouvent) c’est (nous empruntons la traduction de ce passage à l’intéressant ouvrage déjà cité de M. Jules Preux1) « l’accession durable et intime (engst dauernder Anscbluss) des pays héréditaires allemands de l’Autriche à l’empire d’Allemagne ». Quelques jours après, c’est la proposition intransigeante du comte Wurmbrand de décréter, en pleine ère de concessions aux nationalités non allemandes, l’allemand langue d’Etat unique en Cisleithanie. Le 29 janvier 1884, la proposition Wurmbrand est repoussée à 31 voix de majorité, par 186 voix contre 155. L’opposition, cependant, ne désarme pas. Deux jours après cet échec, le 31 janvier 1884, le député Hallovich prononçait à la Chambre des députés un discours typique et sensationnel où nous relevons notamment le passage suivant, fort significatif 1. Jules Preux, op. cit., p. 25.