128 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE maniste, les hommes d’Etat allemands et autrichiens, ainsi que les Allemands d’Autriche eux-mêmes. Les événements, cependant, avaient marché rapidement, et le programme concerté entre Bismarck et Andrassy dans leurs entrevues de l’été 1871 recevait peu à peu son exécution. C’est d’abord, le 30 octobre 1871, la démission du comte Hohenwart, qui provoque chez les Allemands libéraux un vif sentiment de soulagement. La retraite du ministère Hohenwart semblaiten même temps un triomphe pour la politique du comte de Beust. Mais ce triomphe, si triomphe il y avait, devait être de bien courte durée. M. de Beust était, en effet, lui aussi, condamné. M.de Bismarck ne lui avait jamais pardonné d’avoir voulu se mettre en travers de ses desseins, et avait profité des conférences de l’été pour exiger le renvoi de son vieil ennemi. Ce renvoi, Andrassy, désireux de remplacer Beust, avait dû leprôner aussi, et, cédant àcettedouble influence, huit jours après le départ du comte Hohenwart, l’empereur faisait demandera M. de Beustsa démission. Le 14 novembre 1871, enfin, il donnait à l’Allemagne une solide garantie de sa docilité présente et future, en appelant Andrassy à prendre la place laissée vacante par le départ de M. de Beust. La revanche de Sadowa, impossible d’ailleurs depuis Sedan, est désormais rayée définitivement du programme de la politique extérieure autri-