220 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE de lui, règne en maître dans le parti pangermaniste. M. Schœnerer et son aller ego, M. Wolf, sont entrés en lutte ouverte, et tous deux, le premier appuyé sur 1’ « Alldeutsche Vereiuigung » ot par l'intermédiaire de son journal les Unverfiehchle Deutsche Worte, le second soutenu par son petit groupe de partisans de 1’ «Ostdeutsche Vereinigung », et s’exprimant avec sa courtoisie habituelle dans les colonnes de l’Ostdeutsche Rundschau se lancent à la tête réciproquement les plus graves accusations. On remue toutes les vieilles histoires, tous les anciens scandales, pour en tirer des arguments probants, des faits écrasants pour l’adversaire : c’est un grand lavage de linge sale, mais pas du tout en famille. Au fond de toute cette bataille homérique (car le vocabulaire des deux ennemis rappelle, en effet, par son aménité, celui des héros d’Homère), il n'y a guère, en somme, qu’une question d’ambitions personnelles, M. Wolf, las du rôle de lieutenant, voulant devenir le chef du parti, et M. Schœnerer, se cramponnant à la direction du mouvement et tenant avant tout à conserver son pouvoir sur le parti pangermaniste tout entier. Tout le parti a pris, d’ailleurs, paît iï la lutte,et au premier rang naturellement les turbulents étudiants nationaux-alle-mands. Ce qu’on peut remarquer, c’est que les pangermaniste« de Vienne soutiennent M. Schœnerer, alors que ceux de Prague ont, en général, paru plutôt disposés à se ranger sous la bannière de