LA CRISE : LE PANGERMANISME ACTIF 147 Dans la Haute-Autriche, par contre, sur les 50 membres de la Diète, il n’y en a encore aucun qui s’intitule Allemand-National, ni à plus forte raison adepte de Schœnerer. En Styrie, 16 Alle-mands-Nationaux, appartenant à la majorité de l'assemblée, sur 63 membres. En Bohême, 36 Alle-mands-Nationaux, groupe de la minorité, sur 242. En Silésie, 3 Allemands-Nationaux, englobés dans la majorité, sur 31 membres. Ces chilires sont assez curieux à connaître; ils nous prouvent, en effet, sans entrer dans une étude approfondie de leur signification que nous ne voulons pas entreprendre ici, que si nulle part nous ne trouvons encore une majorité à caractère national-allemand, dans certaines provinces, cependant, le mouvement compte déjà un nombre assez respectable de partisans. Le fait aussi que les Nationaux-Alle-mands font partie tantôt des majorités des Diètes, tantôt des minorités, nous fournit des indications assez intéressantes sur l’état d’esprit qui règne dans les diverses provinces de la Cisleithanie en 1883. Nous ne pouvons malheureusement que laisser au lecteur le soin de tirer d’autres conclusions des chiffres que nous lui donnons, car les commenter nous entraînerait trop loin du cadre de cette étude, qui ne prétend qu’à être une esquisse historique rapide du développement et de l’évolution de l’idée pangermaniste en Autriche. Nous sommes, à cette époque, bien loin d’une