LE PREMIER ACTE t SCHWARZENBERG 45 magne, il risque de ne pas môme obtenir ces avantages politiques qu’il poursuit uniquement, et, fort adroitement, pour dissiper un peu la mauvaise humeur bien explicable causée en Allemagne par les deux notes mentionnées plus haut, Schvvar-zenberg lance alors une nouvelle note à la date du 7 février 1849. Dans cette note, le ministre autrichien déclare qu’il a dû y avoir un malentendu, que l’Autriche n’a nullement l’intention de s’isoler, de séparer sa cause de la causede l’Allemagne, etpropose enfin de confier le Gouvernement de l’Allemagne à un directoire de neuf membres. En môme temps d’ailleurs, il négocie en secret pour y assurer d’avance la majorité à l’Autriche. Cette note eut cependant un succès presque inespéré : en effet, le 10 mars, la Prusse, assez hésitante sur la politique à suivre, acceptait la base de discussion ainsi proposée par le ministre autrichien. Mais il était trop tard pour réparer les fautes commises, et si la Prusse, indécise et peu fixée sur son véritable intérêt, paraissait ainsi abonder dans le sens du ministre autrichien, l’Allemagne, elle, avait vu clair dans le jeu de l'Autriche ! Elle en avait assez et sentait la nécessité de mettre fin à toute discussion par un acte catégorique. Avant tout, elle veut être une, et voilà pourquoi, malgré la réelle antipathie de la très grande majorité des Allemands pour la Prusse, le 27 et le 28 mars 1849, deux votes de l’assemblée, rendus à 4 et à 42 voix de majorité, offraient l’em-