LE SECOND ACTE : SCHMERLING 77 11 n'est d’ailleurs que juste de remarquer qu’au point de vue purement autrichien, c’était sans doute la bonne politique ou tout au moins que c’eût été la bonne politique, si elle avait été couronnée de succès. Mais, pour nous qui étudions la question en nous plaçant au point de vue purement allemand, pour nous qui recherchons ici quelles peuvent être dans l’histoire les causes du mouvement de désaffection, qui amena d’abord l’exclusion de l’Autriche de 1 Allemagne et qui pousse aujourd’hui certains Allemands d’Autriche à regarder du côté de Berlin, pour nous qui essayons de nous rendre compte des raisons du mouvement pangermaniste anti-autrichien, il est incontestable que ce second désaccord entre la politique autrichienne et les intérêts allemands est un fait d’une importance capitale. Il est impossible de se dissimuler qu’il a dû et qu’il doit encore peser d’un certain poids sur les décisions de tous ceux qui, en Allemagne, où c’est leur droit et même leur devoir, et en Autriche, où c’est en quelque sorte presque un crime de haute trahison, font passer l’intérêt allemand avant l’intérêt autrichien. C'est là toute la conclusion que nous voulons tirer de cette fort curieuse histoire du Congrès des princes. Le Congrès, en effet, désormais éclairé sur la véritable portée des propositions autrichiennes, rendu prudent aussi par l’abstention maintenant explicable de la Prusse, se séparait au début du