LA CRISE : LE PANGERMANISME ACTIF 1 ~9 les Nationaux-Allemands ont perdu du terrain, partout ailleurs ils sont en progrès, souvent même en progrès marqués, et qu’ils parviennent même pour la première fois à s’emparer de la majorité des sièges dans une des Diètes, celle de la Carinthie. En un mot, et pour exprimer plus brutalement les résultats obtenus, au lieu de 75 représentants sur un total de 595 députés, qu’avaient les Nationaux-Allemands en 1889 (proportion de 12,6 0/0) nous trouvons en 1895-1896 qu’ilsenont 80,ce quicorres-pond à une proportion ds 13,4 0/0. C’est là sans aucun doute un progrès sérieux, car, dans une lutte aussi âpre, le gain même de 1 0/0 ne saurait être négligé. Et en réalité ce progrès se trouve même être plus considérable encore, vu que la modification survenue en Bohême et la substitution dans cette province des 12 Radicaux-Allemands, plus violents, mais moins nombreux, aux 35 Nationaux-Allemands, en y diminuant le pourcentage des représentants del’idée nationale allemande, faussent incontestablement un peu la comparaison au détriment des Nationaux-Allemands. Il est temps maintenant de quitterces assemblées provinciales, qu'il est bon cependant de ne pas laisser de côté, car c’est là qu’on sent le mieux le pays vivre de sa vie intime, et de revenir à ce Parlement central, où se brassent les grandes affaires et d'où partent, pour chaque parti, les ordres qui, adaptés ensuite à chaque province, sont destinés à en modi-