LE PREMIER ACTE '. SCI1WARZENRERG 35 sation eide séparatisme au premier chef, il y a toute l’énorme différence qui sépare un parti à idées un peu chimériques peut-être, maisincontestablementanimé de sentiments loyaux et généreux, d’un parti qui, lui, ne travaille qu’au démembrement de l’Etat même auquel il appartient, et, par suite, du sol natal. Mais laissons cela pour l’instant et voyons avec quel programme pratique, avec quelles propositions destinées à réaliser leur formule politique, les «Freisinnige Deutsche » arrivaient à Francfort. Nous indiquions plus haut brièvement à quelles difficultés se heurtait en 184-8 une politique tendant à donner satisfaction à l’idée pangermaniste dans son essence, c’est-à-dire à obtenir l’union de tousles Allemands dans un Etat homogène et purement allemand. Nous ajoutions qu’il était fort probable que c’étaient ces difficultés très réelles qui avaient fait renoncer les hommes politiques d’alors à cette idée nationale et populaire. Mais, si maintenant nous voyons quelles propositions les députés autrichiens, qui forment un groupe important dans le parti des « Gross Deutsche » (parti de la Grande Allemagne), apportaient à Francfort, nous serons bien obligés d’admettre que cette idée pan-germaniste, purement nationale, dont nous parlions plus haut, n’avait sans doute dû qu’effleurer leurs esprits et que ce titre de « Gross Deutsche », sous son apparente clarté, cachait une grave équivoque. Leurs propositions, à eux, en effet, étaient, si