154 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE régularité quasi-mathématique. En effet, voici M. de Plener (qui n’est cependant certainement pas un National-Allemand) qui continue résolument la campagne entamée par lui en décembre précédent en vue de la division de la Bohême. Les deux fort beaux discours qu’il prononce le 18 et le 19 janvier 1886 n’empêchent pas, d’ailleurs, sa proposition d’être repoussée. C’est sur la Bohême que se concentrent alors les efforts de tous. C’est, eu effet, de Bohême encore que, sous la forme d’une pétition portant les signatures de 1.700.000 Allemands de Bohême, part une protestation contre les fameuses ordonnancesde 1880, dont nous avons parlé plus haut. Cette pétition monstre est d’ailleurs rejetée par le Beichsrath, et le ministre de la Justice, M.Prazak1 édicté même le 23 septembre 1886, au sujet du « Oberlandesgericht » (cour d’appel) de Prague, une ordonnance qui complète celles de 1880. Les Allemands ne se découragent cependant pas encore. Le 22 décembre 1886, M. de Plener, décidément infatigable, soumet à nouveau à la Diète de Bohême le projet de. division de la Bohême en 1. l'razak (Aloys,baron de), né àUngarisch-Hradisch (Moravie),le 21 février 1820. Avocat à lîriinn, siège en 1848 à la Diète de Moravie et au Reichstag sur les bancs de la droite slave. Réélu en 1861, devient le chef du parti tchèque modéré, ministre sans portefeuille dans le cabinet Taatfe (12 août 1819), puis ministre de la Justice (avril 1881), auteur des ordonnances linguistiques de 1881 et de 1886. Devant l'hostilité violente des partis allemands, il se voit obligé de résignerie portefeuille de la Justice en octobre 1888 et ses fonctions ministérielles en août 1892.