122 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE un discours que prononçait, à la Chambredes députés, M. Knoll, le 23 mars 1871 Nous y voyons l'orateur allemand se demander pourquoi les Tchèques, les Polonais et les Ruthènes auraient, eux, le droit de se sentir avant tout Tchèques, Polonais et Ruthènes, alors que, seuls de toutes les nationalités de la monarchie, les Allemands d’Autriche devraient ne se considérer que comme Autrichiens et oublier qu’ils sont aussi Allemands. N’est-ce pas là un langage significatif, qui vient confirmer tout ce que nous avons dit plus haut sur la propension des Allemands d’Autriche âne plus vouloir être que des sociétaires comme les autres dans la monarchie et à garder intact leur caractère de rameau de la race germanique. Et la présence au pouvoir du ministère llohen-wart venait encore attiser le feu. Le mouvement s’accentue, les tendances s’accusent et s’affirment de plus en plus nettement. Le 27 avril 1871, un nouveau « Parteitag » (Congrès) se réunit à Vienne. C’est le « Parteitag der Jungen », le Congrès des Jeunes, et ce titre de « Jeunes » nous démontre déjà à lui seul que les membres de ce Congrès sont animés de dispositions plus énergiques et plus belliqueuses vis-à-vis du ministère exécré que les congrès précédents. Mais si leur titre est, à cet égard, significatif, leur programme reste encore bien 1. D' Gustav Kohn, op. cil., p. 114.