162 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE matie en Autriche augmenter d’âpreté, de violence, nous dirions presque môme, devenir féroce. Le seul fait dont puissent peut-être se réjouir les esprits raisonnables, qui réprouvent également les violences, de quelque parti qu’elles proviennent, c’est cet heureux quoique tardif retour des Allemands libéraux sur eux-mêmes, maintenant qu’ils ont enfin cessé d’être aveugles, et su comprendre le véritable but des agitateurs pangermanistes. La scission, désormais nettement dessinée dans l'opposition allemande, va suivre son cours naturel, s’accentuer encore, et s’achever enfin en 1888. Le G novembre 1888, elle devient un fait accompli. Ce jour-là, en effet, le reste du Deutscher Club, c’est-à-dire l’ensemble de tous ceux de ses membres qui ne font pas partie de la Deutsch-Nationale Ve-reinigung, se rallie solennellement à l’autre groupe de la gauche allemande, à celui qui depuis longtemps a vu les dangers de l’idée nationale allemande poussée à l’extrême, et qui, en conséquence, a pris le titre clair et nef, sans équivoque, de « Deutsch-OEsterreichischer Club » (Club allemand-autrichien). Ces deux groupes importants, qui fusionnent ainsi, adoptent un programme commun, et leur réunion constitue alors la « Vereinigte Deutsche Linke » (gauche allemande unie). Au terme de cette évolution, c’est-à-dire à latin de 1888,1a situation des partis allemands à la Chambre est donc la suivante : « Vereinigte Deutsche Linke » [c’est-à-