LE TROISIÈME ACTE : IÎEUST 101 loppement des partis extrêmes, de ceux qui poussent l'idée nationale jusqu’à ses dernières limites. Ainsi s’achevait l’année 1868. La situation, sans être mauvaise, était cependant moins favorable, moins brillante que l’année précédente. En effet, un facteur important était venu troubler la politique intérieure : à savoir le réveil définitif des Tchèques par suite du mécontentement que causait chez eux ce nouvel état de choses qui ne tenait aucun compte de leurs revendications séculaires. La question de Bohême, question qui, aujourd’hui encore, est loin d’être résolue, entrait dès lors dans une phase aiguë. Sans doute, c’étaient là des difficultés prévues, à notre avis même peut-être inévitables, mais enfin, on a beau s’attendre à des difficultés, elles ne sont jamais les bienvenues. I)e plus, cette année 1868 a vu pour la première fois aussi s’es-quisser nettement l’embryon du mouvement pan-germaniste. C’est le moment, nous l’avons vu en effet, où certains Allemands d’Autriche, que ne satisfait pas encore la politique cependant franche-ment allemande sur toute la ligne de M. de Beust, sans oser encore regarder ouvertement vers Berlin, commencent, qu’on nous pardonne la brutalité du terme, déjà tout au moins à loucher du côté de la Prusse. Ce qu’il y a de plus grave, c’est que ce n’est là qu’un commencement et que l’année 1869 va voir ce mouvement vague se préciser, s’accentuer et