204 LE PANGERMANISME EN AUTRICHE Bohême, et, de toutes les provinces delà Cisleithanie, la Bohême est celle où le mouvement est le plus intense et le plus intéressant; nous trouvons, d’ailleurs, en même temps, dans cette brochure spéciale, tous les renseignements utiles relatifs aux autres provinces autrichiennes. Le chef du parti en Bohême, l’apôtre de la « Los von Rom Bewegung » dans cette province, est incontestablement le fameux député Iro, qui représente Ëger. On le vit bien lors de la lutte acharnée qui se livra autour de sa réélection, et qui fut principalement portée sur le terrain religieux. Partout, en effet, les adversaires du fougueux lieutenant de M. Schœnerer l’attaquèrent en le qualifiant de « protestant et d'apôtre de l’apostasie ». La bataille fut rude, mais malgré tous les efforts de ses ennemis, M. Iro fut réélu par 598 voix contre 461, et c’était bien comme représentant de l’idée « Los von Rom» qu’il triomphait. Le 29 décembre 1899, YOst deutsche Rundschau, le journal de M. Wolf, dont le titre significatif veut, en effet, dire Revue de VAllemagne de /'Est, entonnait au sujet de la réélection de M. Iro un bruyant chant de victoire. Quelques exemples montreront d’ailleurs mieux combien, dans ce mouvement en apparence religieux, le point de vue religieux est primé par le point de vue politique, et l'idée protestante par l’idée pangermaniste. Voici d’abord, par exemple, une idée émise par un habitant de lvarbitz dans